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Arrêt du transit L’arrêt du transit est une complication médicale fréquente chez les lapins qui nécessite une réaction très rapide sous peine du décès de l’animal. Personnellement, l’arrêt du transit est la première cause de décès que j’ai eu sur les lapins que j’ai perdu dans le passé, surtout les premières années où j’étais encore néophyte concernant cette espèce. C’est aussi ma première cause de consultation en services d’urgences vétérinaires et ce, encore aujourd’hui. Le lapin a un système digestif très complexe et fragile, c’est une espèce dont le système digestif doit fonctionner en continu, un lapin ne peut également pas vomir. De ce fait, lorsqu’une stase se produit au niveau du tube digestif du lapin cela peut entraîner des conséquences gravissimes, une accumulation de gaz extrêmement dangereuse, une douleur aiguë et un décès qui peut survenir très rapidement si rien n’est fait. (1) Un lapin qui fait un arrêt du transit est très vite reconnaissable, le lapin arrête de manger, ne fait plus de crotte, se met en position de “poule”, grince souvent des dents de douleurs, on peut aussi entre des gargouillis provenir de son ventre. Si l’on touche son ventre on peut le sentir distendu et dur bien souvent. Si votre lapin montre ces symptômes, il est vital qu’il soit conduit à des urgences vétérinaires le plus vite possible. Pour sauver votre lapin, cela se compte souvent en heures, attendre le lendemain ou pire encore plusieurs jours le condamne la plupart du temps. Les vétérinaires permettent de sauver maintenant une bonne partie des lapins atteints d’un arrêt du transit si cela est pris à temps, grâce à une perfusion pour le réhydrater et des antidouleurs puissants. Si le lapin est en hypothermie il sera également mis sur tapis chauffant ou une couveuse. A l’arrivée aux urgences la température du lapin sera prise, une radio de l’estomac sera également réalisée afin d’estimer au mieux la gravité de la situation et une hospitalisation suivra le plus souvent. Cela engendre plusieurs centaines d’euros de frais (un devis est réalisé et la majorité des cabinets vétérinaires proposent des alternatives pour payer en plusieurs fois si besoin), mais la vie de votre lapin est réellement en jeu. Un lapin peut déclarer un arrêt du transit subitement ou celui-ci peut être devancé par d’autres symptômes : ceux du ralentissement du transit. Lors d’un ralentissement du transit, on peut observer un lapin qui mange un peu moins, avec des crottes plus petites et / ou moins nombreuses, des crottes reliés les unes aux autres par des petits fils et qui ressemblent à des chapelets (ce sont une trop grosse quantité de poils qui ont été ingurgitées). Lors d’un ralentissement du transit, privilégiez les légumes frais et le foin, diminuez les granulés, vous pouvez aussi donner de l’huile de Paraffine (un médicament laxatif pour humain sans ordonnance) : avec une seringue donnez 1ml par kilo par jour. Par exemple, pour un lapin de 2 kilos donnez 2ml d'huile de Paraffine une fois par jour. Le ralentissement du transit ne dégénère pas forcément en arrêt du transit, mais l’état de votre lapin doit être bien surveillé. Brossez également bien votre lapin en cas de ralentissement, ou tondez-le si c’est un angora, afin de limiter l’ingestion de poils qui est souvent une des causes de celui-ci. Si le ralentissement dégénère en arrêt du transit, il est nécessaire d’agir rapidement et de conduire votre lapin à des urgences vétérinaires.
L’arrêt du transit peut toucher tous les lapins, un peu plus souvent en période de mue ou chez les lapins angoras, mais pas seulement. L’ingestion d’un produit étranger ou toxique, un stress intense, pouvant aussi provoquer ce phénomène. Pour prévenir ce problème, une alimentation équilibrée est tout d’abord très importante (beaucoup de foin, des légumes variés, des végétaux, peu de granulés et encore moins de friandises, limitez au maximum les aliments trop industriels ou contenant des céréales). Le brossage régulier et enlever les poils morts pendant la mue est également très important et limite les risques. Et encore une fois, si votre lapin ne mange plus, ne fait plus de crottes, est prostré, il s'agit d'une urgence vitale ! (1) Soins du lapin de compagnie, Bien-être et maladies, Dr J.-F. Quinton, édition Ulmer, Paris, 2007, p. 89 à 92. |
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